Energies renouvelables - Développement durable - Environnement

Secteur de l'énergie, ça bouge !

1/ Return et APG, une alliance néerlandaise stratégique pour la transition énergétique européenne

 

Return, leader néerlandais européen des solutions de stockage d'énergie par batteries, a conclu un partenariat à long terme avec APG, gestionnaire néerlandais du fonds de pension ABP (l'un des plus importants investisseurs en fonds de pension au monde, gérant environ 590 milliards d'euros d'actifs). 

 APG investit 300 millions d'euros en capital-développement en échange d'une participation minoritaire, apportant ainsi des capitaux directs pour soutenir et accélérer le développement de la plateforme de Return.  

Ce partenariat permet aux clients d'accéder à une énergie fiable et flexible pour l'équilibrage de leurs portefeuilles, la gestion des flux d'énergies renouvelables et la réduction de la congestion des réseaux électriques en Europe. L'accord a été signé en octobre 2025 et, sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires, devrait être finalisé d'ici la fin de l'année. 

 

Des solutions de stockage technologiques pour équilibrer les énergies renouvelables:

Partout en Europe, la part croissante des énergies renouvelables engendre des fluctuations entre l'offre et la demande d'électricité. Les consommateurs d'énergie ont besoin de flexibilité pour équilibrer leurs portefeuilles énergétiques et utiliser plus efficacement l'énergie renouvelable. 

 La plateforme de stockage d'énergie par batteries (BESS) de haute technologie de Return connecte les sites de stockage à travers le monde, offrant une visibilité en temps réel sur la disponibilité et la demande d'énergie afin de réduire la congestion et de renforcer le réseau. 

 

Return répond à la demande de ses clients à travers l'Europe et est présent aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique et en Espagne. Aux Pays-Bas, l'entreprise dispose d' une capacité de stockage opérationnelle de 70 MW et de 450 MW supplémentaires en construction, notamment sur les sites de Mufasa et d'Antares. Avec plus de 2 milliards d'euros de contrats clients à long terme, Return est en bonne voie pour satisfaire la demande future grâce à un réseau de stockage paneuropéen d'environ 5 GW d'ici 2030, garantissant un accès flexible et fiable à une énergie propre. 


2/ Pénurie d’énergie: source d’inflation aux Pays-Bas

 

Alors que l'inflation dans la zone euro est retombée autour de 2 %, elle avoisine les 3 % aux Pays-Bas. Selon le président de la DNB (la Banque Centrale des Pays-Bas), Olaf Sleijoen: “ce n’est pas seulement une question de salaires ou de prix de l’énergie. C’est un problème de rareté structurelle qui pousse les prix à la hausse."  

La pénurie d’énergie (avec le manque de main d’œuvre, la rareté de l’espace foncier et les règlementations strictes- comme par ex. les quotas d’azote stricts-) figure parmi les quatre goulots d’étranglement (identifiés par Olaf Sleijoen, causant l’inflation aux Pays-Bas. 

En effet, les files d’attente pour les raccordements électriques sont très longs (ex. : 2 ans pour ASML). Cela représente des coûts énergétiques de plus de 25 % pour les industries depuis 2022. 

 

Les solutions proposées par la DNB concernant la crise énergétique : 

  • Investir dans les réseaux électriques :  

Urgence : 10 milliards d’euros pour moderniser le réseau (en partenariat avec TenneT, gestionnaire de réseau de transport d'électricité (Transmission System Operator, TSO) d'envergure européenne, opérant principalement aux Pays-Bas et en Allemagne.). 

Priorité aux raccordements pour les data centers et industries stratégiques  

(ex. : ASML). 

 

  • Diversifier les sources :  

Développer l’éolien en mer du Nord et les réseaux de chaleur pour les villes. 

 

 

Le futur gouvernement, quant à lui, pourrait réformer le marché de l’énergie en nationalisant temporairement Enexis (gestionnaire de réseau) pour accélérer les raccordements. 

 


3/ Les Pays-Bas relancent le nucléaire

 

Le gouvernement néerlandais annonce la création de NEO (Nucleaire Energie Organisatie), une entreprise publique chargée de superviser la construction de 4 centrales nucléaires d'ici 2035. Le budget initial est de 45M€ (pouvant atteindre 222M€). 

Le cabinet démissionnaire veut financer lui-même la construction de deux nouvelles centrales. Selon la ministre du Climat Sophie Hermans, il est moins cher que l'État finance les milliards nécessaires lui-même plutôt que les entreprises participent au financement, écrit-elle dans une lettre à la Tweede Kamer (Chambre des représentants). Il a déjà été clair que les entreprises sont peu enclines à investir dans les centrales nucléaires car elles jugent le risque trop élevé. 

Madame Hermans opte pour un « financement entièrement public » des 20 à 30 milliards d'euros nécessaires, hors intérêts, tout en laissant la porte ouverte aux entreprises souhaitant devenir copropriétaires des centrales. Le cabinet investit initialement 45 millions d'euros dans la nouvelle entreprise publique NEO, ce qui pourrait atteindre 222 millions d'euros d'ici 2027. 

 

Pourquoi relancer le nucléaire aux Pays-Bas ? 

✅ Électricité stable (vs intermittence du solaire/éolien) 

✅ Faibles émissions CO₂ (vs charbon/gaz) 

✅ Indépendance énergétique 

✅ Création d'emplois hautement qualifiés 

✅ Moins d'éoliennes offshore nécessaires 

✅ Stabilisation du réseau électrique 

✅ Réduction des coûts de backup (centrales à gaz) 

 

Les défis à relever : 

Coûts élevés (20-30 Md€ pour 2 centrales) 

⚠ Délais longs (10+ ans de construction) 

⚠ Acceptation publique (opposition des écologistes) 

⚠ Gestion des déchets radioactif 

 

 

Sources: Return,nu.nl,nos, vision and strategy2025(DNB), energy transition(DNB),Enexis (consultées le 20/11/2025). 

Partager cette page Partager sur TwitterPartager sur Linkedin
Fermer

Newsletter Cap sur les Pays-Bas

Toutes les informations indispensables pour votre développement aux Pays-Bas !
Abonnez-vous!