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Qu’est-ce que le bien-être au travail ?
On pense souvent que le bien-être au travail est une question individuelle qui dépend au moins en partie de la personnalité de chacun. En réalité, les leviers du bien-être au travail sont connus depuis longtemps : autonomie, stimulation et soutien social.
Autonomie dans l’organisation de son travail, stimulation qui permet d’utiliser et de développer ses compétences et soutien social qui permet d’être soi-même et aussi de demander de l’aide si besoin.
Devoir travailler selon une cadence et des gestes ou une organisation imposée est source de mal-être et de stress. Il en est de même du fait de ne pas être reconnu pour ses compétences et sa contribution, ou de ne pas se développer, ce qui conduit à l’ennui (le fameux bore-out). Et enfin, ne pas pouvoir s’appuyer sur une équipe ou son management en cas de difficultés, ou devoir cacher qui l’on est de peur de ne pas être accepté sont des facteurs qui conduisent à la souffrance au travail.
Ces 3 points sont du ressors des entreprises : dans l’organisation du travail comme dans la culture d’entreprise qui sera plus ou moins accueillante.
Le rôle de la diversité et de l’inclusion dans le bien-être au travail
Trop souvent, les entreprises abordent la diversité et l’inclusion (D&I) et le bien-être séparément, alors qu’ils sont liés et participent ensemble à la performance de l’entreprise.
Le bien-être ne signifie pas la même chose suivant que l’on appartient ou pas à une minorité.
Prenons l’exemple de la liberté de parole que l’on peut ressentir au sein de son organisation de travail : est-elle équitablement partagée par tous et toutes ? Est-ce qu’une personne d'une minorité, seule dans une réunion, est autant écoutée que le reste du groupe ?
Est-ce que l’organisation porte autant attention aux prises de paroles, aux besoins de toutes les personnes de l’entreprise ?
Faire partie d’une minorité et se sentir bien dans une organisation, c’est aussi ne pas être vu comme porte-parole de son groupe et ne pas être sens cesse sollicité pour expliquer ses différences.
Bien entendu, pour que la question de l’inclusion et donc du bien-être se pose, il faut qu’en amont une vraie politique de diversité ait été menée au moment du recrutement.
A noter : pour favoriser la diversité et l’inclusion et le bien-être au travail
A faire : auditer et implémenter les changements ou expliquer pourquoi on ne peut pas les mettre en place et quand il sera possible de le faire.
A ne pas faire : penser que l’on sait ce que les salariés ressentent et faire des changements de façade, comme installer un babyfoot…
On n’a jamais vu personne quitter une entreprise parce qu’il n’y avait pas de babyfoot ou de poufs colorés… En revanche, de nombreuses personnes quittent leur entreprise parce qu’elles ne se sentent pas reconnues, professionnellement ou personnellement, ou parce que la pression est trop forte.